En écoutant par hasard une radio du Chili, j’ai cru reconnaitre un rythme, une sonorité, des nappes graves et saturées qui m’ont bercées pendant plusieurs années alors que je tentais de vivre au pied de la butte. Trop de poudres. Trop de poudre aux yeux auront eu droit de nous.
Je te revois, livide dans ce grand et laid canapé, je revois aussi, dans l’ombre, ce filet de sang, presque sec, qui coule le long de ta tempe.
Serait-ce ton son qui coule encore sur les ondes latines ?
Et le hasard de nos vies qui les recroise ?