J’ai ENCORE mal.

J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal. J’ai ENCORE mal.

 

On ira nulle part.

on est pas né dans le même monde. Et pourtant je, tu, nous nous trompons continuellement. Parce qu’autrement ce n’est pas possible. Parce que la prison, c’est pour les méchants. Parce qu’on dirait qu’on était libre. aller.

Tu sais ce qu’on va faire toi et moi ? on va se faire un café et se manger une crêpe.

Tu sais ce qu’on va faire toi et moi ? Ben non, moi j’en sais rien. cette nuit, il a plu sur l’oreiller gris. Tu as jeté ta bombe et tu as dormi. les bras croisés, comme un gisant à Cluny. Bras croisés. Cœur fermé, on rouvrira peut-être la saison prochaine ça disait. ou peut-être jamais.

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Moi j’ai regardé dérouler les minutes. silence, le vent claquant le store. jusqu’au 4 coups. Une dernière  larme du fond de l’œil, douloureux et brulant. un sourire glissé sur la patte du chat qui tente l’ascension par la tête du lit.

Un sourire car je comprends d’un coup toutes les lois de notre anti parallélisme : je m’attache, toi pas. Je te vis, toi pas. Je te cherche, toi pas. je t’espère, toi pas.

J’erre ; tu voyages, tu écris ; je gribouilles, tu butines ; je trompe. tu sais que je ne suis pas ; la. je sais que tu pourrais être ; le.

Tu vis avec ; les. je survis avec ; eux. tu pars pour vivre. Je vis pour partir.

Radio isla negra, chili.

En écoutant par hasard une radio du Chili, j’ai cru reconnaitre un rythme, une sonorité, des nappes graves et saturées qui m’ont bercées pendant plusieurs années alors que je tentais de vivre au pied de la butte. Trop de poudres. Trop de poudre aux yeux auront eu droit de nous.

Je te revois, livide dans ce grand et laid canapé, je revois aussi, dans l’ombre, ce filet de sang, presque sec, qui coule le long de ta tempe.
Serait-ce ton son qui coule encore sur les ondes latines ?
Et le hasard de nos vies qui les recroise ?