petit matin, toutes les lumières de l’appartement sont allumées et innondent ce corps d’abus et de débordement. Il dort sur le canapé, sur le dos, la bouche grande ouverte, bruyamment. Il est habillé. Au dessus de lui, la lampe suspendue lui verse toute sa lumière mais il dort, profondément.
Le réveil sonne, elle est dans la chambre, à côté, sur le lit, un matelas à même le sol. Elle se lève, les toilettes, ses habits et ses chaussures, des sandales plateformes en cuir brillant orange. Elle entre dans le salon, éteint les lumières, ferme doucement la porte et va prendre sa douche.
habillée, elle quitte l’appartement et prend l’ascenceur. triste et fatiguée. Sure cette fois encore qu’ils n’en reviendront pas.
Rosa bonheur pour l’apéro, pendant dans que Bercy Village ronronnait, naif et égoiste. Un réalisateur belge, son amie actrice, un diner en face du bastringue, sur le canal. on a traversé, bu encore une verre, cocktail de passion, champagne et soudain, ça a été trop.
moto par terre, poings dans les murs, du sang, des larmes. des allers, des retours, sur le pont riquet. le ton qui monte. la voix, les voix que l’on entend, du fond de son lit, à l’aube, monter depuis la rue, du fond des corps fatigués, en colère, avec des envies de revanche sur la vie.
« – on ne va pas la violer cette salope… » Ils parlent d’elle, la junkie de marx dormoy.
Il croit qu’ils parlent de moi, ça le rend fou.
-« Tu sais que j’ai un couteau, tu sais que l’on pourrai te violer… reprends ta route, t’as t il attendu lui ? regarde où il est parti.. il ne respecte rien ».
Vous avez raison, mais vous me faites peur. rentrer, se coucher. oublier cette soirée, pourrie. à gueuler. encore.