J’ai peur de la route

Et si tout ça se bloquait, là, en l’état ? Je n’ai pas la mémoire de ce doute intense. Il y avait des états de grace, de lucidité, rares, mais toujours.
Aujourd’hui, la basse lancinante marque un tempo indiscutable et vient lécher la surface lisse, d’huile, pas une ride, pas un remous. Pas un propos ne laisse présager que l’on la retrouvera en bon état l’Emma.
20110905-234748.jpgPour la première fois je crois, j’ai l’impression de l’avoir perdue.
Comme une armée de frissons sur une étendue de dune pendant une tempête de désert, mon corps ne répond plus. Il fait froid en dedans. A dentro. Fais moi un signe Emma. Dis moi que tu reviendras. Que même si la bas pour l’instant tu ne peux rien faire pour retrouver le chemin… Tu tiendras bon, promets.

 

liberté

Petit matin. Paris. Ma ville. défile sous mes roues. Mon vélo est fou, il es libre depuis longtemps.

Rue Richelieu. je ne sais plus ou j’allais, mais j’y allais. droit devant, ne pas y penser. droit devant, la liberté s’ouvre…  Et plus je pédale, plus c’est une évidence.. tout est ouvert, souple, à ma merci. Le soleil brille, brule cette ville,  belle, et brulante sous moi.

Paris., je réalise combien je t’appartiens, combien toi, tu m’appartiens. nous ne faisons plus qu’une. toi, mon vélo et moi. ne sommes plus qu’un…. un élan de liberté.